Qu'est-il advenu de votre engagement pris en 2014 ?

Dans ce projet de stade nautique dont vous semblez si fier, il aura fallu six ans pour constater qu'en dehors de vos paroles, rien de concret n'a été mis à la disposition des sportifs mérignacais pour nager, et ce, malgré ce qui était écrit dans votre programme 2014 - 2020 de créer un équipement de natation. Nous ne disposons à ce jour que d'un papier et d'un délai !
Quant aux coûts réels et aux conséquences de la délibération que vous nous présentez aujourd'hui, ils ne sont pas toujours clairement mis sur la table : l'opacité et les non-dits planent sur ce dossier.
Ce stade nautique a des impacts mal pris en compte et non assumés. J'illustre mon propos.

Les conséquences liées à la pratique du tennis

Actuellement, à la Roseraie, il y a quatre terrains couverts et 70 places de parking 
Ce que vous ne nous dîtes pas : du fait de la place occupée par le futur stade nautique, 8 courts y seront transférés. Bizarrement, seuls 6 courts sont annoncés dans votre communication. Il faut dire que les 2 courts manquants sont susceptibles de déplaire aux riverains du fait des nuisances qu'ils pourraient engendrer.
Quant aux équipements tels que les vestiaires et douches, les joueurs de tennis devront se contenter de structures modulaires : il aurait fallu prévoir le budget pour construire des équipements pérennes.
Le bilan de ces transferts peut se résumer ainsi : il y aura 3 fois plus de courts de tennis qu'auparavant à la Roseraie mais les sportifs ne disposeront que de 50 places de parking créées, augmentées de quelques places mutualisées avec la maison des solidarités voisine... quand cela sera possible. Un comble quand on sait qu'il n'y a aucune possibilité de parking supplémentaire dans le quartier.
On peut estimer à environ 1,5 millions d'euros le coût immédiat du transfert consécutif à la construction du stade nautique. Il n'est pas intégré dans l'enveloppe des coûts de ce projet. Votre présentation n'est donc pas sincère.

Les conséquences liées à la pratique du Rugby

Les travaux du stade nautique entraînent le déplacement de deux terrains d'entraînement de grand jeu à Robert Brettes. Avec l'éclairage, le coût sera d'au moins 1,5 million d'euros.
Ajoutons à cela le transfert d'un terrain au Burck. Les gros travaux rendus nécessaires, le revêtement synthétique, les éclairages coûteront autour de 2 millions, non comptés dans le stade nautique.
Au total, ce sont au moins 5 millions d'euros que vous avez passés sous silence pour alléger l'enveloppe du stade nautique. Sachant que vous nous avez annoncé que la Ville n'allait investir "que" 8,6 millions d'euros, ce sont donc plus d'un tiers de la réalité des sommes investies qui sont oubliées !
Drôle de façon de pratiquer la "transparence"...
Nous estimons n'avoir pas été correctement tenus informés de la réalité de ce dossier.
Vous nous avez caché la réalité... Et aussi les coûts.
En fait, quand la réalité vous gène, vous la mettez, telle la poussière, sous le tapis !
Le stade nautique, c'est un dossier dans la lignée du mandat : vous faites des promesses que vous ne tenez pas. Nous n'étions pas habitués à cela car votre prédécesseur agissait différemment. Si nous étions loin d'être toujours d'accord il faut reconnaître que lui, il allait au bout des projets.

Dans votre programme électoral de 2014, vous nous aviez promis :

 - La création d'un nouveau stade nautique. A la fin du mandat, les mérignacais disposent d'une délibération, c'est à dire un papier, et ils continuent à nager dans leur vieille piscine qui aura bientôt 50 ans.
 - La mise en service du nouveau conservatoire de musique de danse, de théatre et d'arts plastiques à la Maison Carrée d'Arlac. A la fin du mandat, les mérignacais constatent que le chantier dure depuis des années et qu'il n'est pas prêt de s'achever.
 - Un urbanisme concerté et apaisé. A la fin du mandat, la municipalité a initié la construction de plus de 9.500 logements, ce qui représentera, malgré les explications emberlificotées du maire, environ 20.000 mérignacais de plus, soit 30% de hausse de la population. Alors que tout est loin d'être livré, la ville sature, les infrastructures n'ont pas suivi... notamment les écoles.
 - Un territoire exemplaire en matière environnementale. A la fin du mandat, les mérignacais constatent, non seulement l'urbanisation excessive, mais aussi l'imperméabilisation sans vergogne des sols. Ainsi le permis de construire sur le site de l'ancien bowling révèle que moins de 10% de la surface de terrain sera en pleine terre alors qu'une norme de 50% est recommandée !
J'arrête là l'énumération car il faudrait prendre des RTT pour avoir le temps de tout passer en revue...
En fait, vous improvisez et vous dissimulez parce que peu a été anticipé et parce que vous avez du mal à entreprendre, c'est à dire de passer de l'idée aux actes.
Alors vous êtes obligé de cacher les coûts et de trahir vos promesses.
MAIS tout cela ne vous perturbe aucunement : à l'occasion des prochaines élections, vous préparez une pleine cargaison de promesses destinées aux mérignacais...
Une question reste en suspend : cette fois-ci, voudront-ils vous croire ?